Au cours des trois dernières décennies, des Marseillaises et des Marseillais n’ont cessé d’œuvrer dans leur ville pour le bien public.
Les priorités de cette période les ont conduit à concentrer leurs efforts sur les enjeux d’une ville-port de la Méditerranée à l’heure de la décolonisation et d’une économie mondialisée. Habitat, urbanisme, transports, formation professionnelle, développement économique et social, éducation et culture, ont ainsi fait l’objet de réflexions, de propositions et d’actions à l’échelle métropolitaine et méditerranéenne.
La dimension politique de ces engagements a été diverse, de nature électorale ou pas. Avant que l’épreuve du temps ne fasse à jamais disparaître leurs traces, il est apparu urgent d'en collecter la mémoire écrite et audiovisuelle et de la rendre accessible à ceux qui se pencheront sur notre passé récent pour ouvrir de nouvelles pistes à l'action citoyenne.
Cette base de données est une initiative de la Convention Citoyenne. Sont actuellement proposés au chercheur, historien, politologue, cinéaste, ou simple citoyen, des documents publics concernant des actions que j’ai pu mener avec celles d'autres acteurs qui m’ont accompagné et qui se prêtent ou se prêteront à l'exercice de cette mise en commun d'un engagement résolument optimiste, intègre et tourné vers le bien public.
PHILIPPE SAN MARCO
Vice-Président de la Communauté Urbaine Marseille-Provence-Métropole - Elu de Marseille de 1983 à aujourd’hui
Député des Bouches du Rhône de 1981 à 1993
Conseiller régional de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur de 1981 à 1986
Secrétaire général de la Ville de Marseille de 1978 à 1981
Il est également, auteur, essayiste et enseignant
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1200 personnes signataires de la pétition " Le centre-ville de Marseille est pour tous ! " / Association "un centre ville pour tous"
Titre : 1200 personnes signataires de la pétition " Le centre-ville de Marseille est pour tous ! " Type de document : texte imprimé Auteurs : Association "un centre ville pour tous", Auteur Editeur : Centre ville pour tous Année de publication : 2011 Note générale : Quelques 1200 personnes ont signé la pétition " Le centre-ville de Marseille est pour tous ! " suivante :
"NOUS, habitants et usagers du centre-ville de Marseille, contribuables de la ville de Marseille et observateurs attentifs du devenir de Marseille, Constatons qu’après 15 ans de réhabilitation, les personnes ou les familles les plus démunies de ces quartiers ont été et restent les principales victimes :
• des errements des pouvoirs publics en matière de rénovation urbaine,
• du creusement des inégalités dans le maintien et l’accès au logement social au centre-ville de Marseille,
• du gaspillage de l’argent public au détriment des rénovations immobilières durables,
• de la déshérence du fonctionnement urbain dans le centre ville.
Malgré de nombreuses alertes lancées en direction des pouvoirs publics sous forme d’interpellations, de poursuites judiciaires et de mobilisations citoyennes, nous ne saurions rester complices, par notre silence, du sort réservé :
• aux 500 personnes au moins, le plus souvent âgées et « usées », qui après avoir été la proie de « marchands de sommeil » ont été évincées de leurs logements dans des hôtels meublés par suite de la mise en place des procédures de restauration immobilière,
• aux 274 ménages qui ont fait l’objet de relogements par l’entremise de Marseille Aménagement pour des coûts exorbitants, alors que certains d’entre eux vivent encore dans des conditions indignes,
• aux 4 000 contribuables du 1er arrt qui ont été pénalisés par l’administration fiscale par la rétention de leur déclarations de revenu 2004, au mépris de leur droit et d’une délibération de la Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations…"
Langues : Français (fre) Catégories : Interventions publiques
PublicationsMots-clés : 'marseille' 'association' 'logement' 'réhabilitation' 'migration' 'maire' ' 1200 personnes signataires de la pétition " Le centre-ville de Marseille est pour tous ! " [texte imprimé] / Association "un centre ville pour tous", Auteur . - [S.l.] : Centre ville pour tous, 2011.
Quelques 1200 personnes ont signé la pétition " Le centre-ville de Marseille est pour tous ! " suivante :
"NOUS, habitants et usagers du centre-ville de Marseille, contribuables de la ville de Marseille et observateurs attentifs du devenir de Marseille, Constatons qu’après 15 ans de réhabilitation, les personnes ou les familles les plus démunies de ces quartiers ont été et restent les principales victimes :
• des errements des pouvoirs publics en matière de rénovation urbaine,
• du creusement des inégalités dans le maintien et l’accès au logement social au centre-ville de Marseille,
• du gaspillage de l’argent public au détriment des rénovations immobilières durables,
• de la déshérence du fonctionnement urbain dans le centre ville.
Malgré de nombreuses alertes lancées en direction des pouvoirs publics sous forme d’interpellations, de poursuites judiciaires et de mobilisations citoyennes, nous ne saurions rester complices, par notre silence, du sort réservé :
• aux 500 personnes au moins, le plus souvent âgées et « usées », qui après avoir été la proie de « marchands de sommeil » ont été évincées de leurs logements dans des hôtels meublés par suite de la mise en place des procédures de restauration immobilière,
• aux 274 ménages qui ont fait l’objet de relogements par l’entremise de Marseille Aménagement pour des coûts exorbitants, alors que certains d’entre eux vivent encore dans des conditions indignes,
• aux 4 000 contribuables du 1er arrt qui ont été pénalisés par l’administration fiscale par la rétention de leur déclarations de revenu 2004, au mépris de leur droit et d’une délibération de la Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations…"
Langues : Français (fre)
Catégories : Interventions publiques
PublicationsMots-clés : 'marseille' 'association' 'logement' 'réhabilitation' 'migration' 'maire' ' Exemplaires
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Pétition " Le centre-ville de Marseille est pour tous ! "HTML text data (RFC 1866) " Accès au droit pour des étrangers : enjeux pour l'intégration et la cohésion sociale " / Daniel Carrière
Titre : " Accès au droit pour des étrangers : enjeux pour l'intégration et la cohésion sociale " Type de document : texte imprimé Auteurs : Daniel Carrière, Auteur Editeur : Espace Accueil aux Etrangers Année de publication : 2013 Note générale : A l'occasion de la rencontre du 6 juin 2013 à Miramas "1993-2013 - Les 20 ans du réseau - l'accès aux droits des étrangers : un enjeu pour l'intégration et la cohésion sociale" Langues : Français (fre) Catégories : Interventions publiques Mots-clés : 'Immigration', 'Migrations' Résumé : Evolution de l'accueil des étrangers en France et plus particulièrement dans le département des Bouches-du-Rhône à partir d'une enquête conduite en 1973 et 1974 au titre du Comité Central sur le Coût et le Rendement des services publiques de la Cour des Comptes. En ligne : https://files.acrobat.com/a/preview/11035e1a-3ce2-458b-b7c5-d09e09de5684 " Accès au droit pour des étrangers : enjeux pour l'intégration et la cohésion sociale " [texte imprimé] / Daniel Carrière, Auteur . - [S.l.] : Espace Accueil aux Etrangers, 2013.
A l'occasion de la rencontre du 6 juin 2013 à Miramas "1993-2013 - Les 20 ans du réseau - l'accès aux droits des étrangers : un enjeu pour l'intégration et la cohésion sociale"
Langues : Français (fre)
Catégories : Interventions publiques Mots-clés : 'Immigration', 'Migrations' Résumé : Evolution de l'accueil des étrangers en France et plus particulièrement dans le département des Bouches-du-Rhône à partir d'une enquête conduite en 1973 et 1974 au titre du Comité Central sur le Coût et le Rendement des services publiques de la Cour des Comptes. En ligne : https://files.acrobat.com/a/preview/11035e1a-3ce2-458b-b7c5-d09e09de5684 Exemplaires
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité aucun exemplaire Action judiciaire au lieu et place du maire de Marseille / Daniel Carrière
Titre : Action judiciaire au lieu et place du maire de Marseille Type de document : texte imprimé Auteurs : Daniel Carrière, Auteur ; Dany Cohen, Auteur ; Jean-Claude Gaudin, Destinataire de lettres Editeur : Daniel Carrière Année de publication : 2001 Note générale : Par lettre du 17 avril 2001, Daniel Carrière demande au Maire de Marseille d'engager des poursuite judiciaire contre X suite à l'étude des documents d'autit concernant le concessionnaire de la ville de Marseille pour le PRI du Panier.
Devant le refus de ce dernier par lettre du 14juin 2001, un Mémoire aux fins d'être autorisé à exercer une action en justice appartenant à la commune de Marseille a été déposé au Tribunal Administratif de Marseille le 25 juillet 2001.
Un dépôt de plainte a été effectué auprès du Juge d'Instruction le 6 décembre 2001.
Par lettre du 10 avril 2002 le Conseil d'Etat confirmé que la requête de la Ville de Marseille en annulation de la décision du TA de Marseille d'autoriser Daniel Carrière à ester en justice n'avait pas d'effet suspensif.
Un avancement de l'instruction était signifié par le Tribunal le 11 octobre 2002.
Cette action a été menée grâce au soutien financier notamment financier de Marie-Laure Gerin, Pierre Lissarague,Philippe San Marco,Louis Pesenti, Bernard Morel, Philippe Langevin, Philippe Dieudonné, Salva Condro, Jean-Pierre Perin, Jean-Philippe Beaud,Christian de LeusseLangues : Français (fre) Catégories : Interventions publiques Mots-clés : 'justice' 'Marseille' 'maire' 'réhabilitation' 'logement' Action judiciaire au lieu et place du maire de Marseille [texte imprimé] / Daniel Carrière, Auteur ; Dany Cohen, Auteur ; Jean-Claude Gaudin, Destinataire de lettres . - [S.l.] : Daniel Carrière, 2001.
Par lettre du 17 avril 2001, Daniel Carrière demande au Maire de Marseille d'engager des poursuite judiciaire contre X suite à l'étude des documents d'autit concernant le concessionnaire de la ville de Marseille pour le PRI du Panier.
Devant le refus de ce dernier par lettre du 14juin 2001, un Mémoire aux fins d'être autorisé à exercer une action en justice appartenant à la commune de Marseille a été déposé au Tribunal Administratif de Marseille le 25 juillet 2001.
Un dépôt de plainte a été effectué auprès du Juge d'Instruction le 6 décembre 2001.
Par lettre du 10 avril 2002 le Conseil d'Etat confirmé que la requête de la Ville de Marseille en annulation de la décision du TA de Marseille d'autoriser Daniel Carrière à ester en justice n'avait pas d'effet suspensif.
Un avancement de l'instruction était signifié par le Tribunal le 11 octobre 2002.
Cette action a été menée grâce au soutien financier notamment financier de Marie-Laure Gerin, Pierre Lissarague,Philippe San Marco,Louis Pesenti, Bernard Morel, Philippe Langevin, Philippe Dieudonné, Salva Condro, Jean-Pierre Perin, Jean-Philippe Beaud,Christian de Leusse
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Catégories : Interventions publiques Mots-clés : 'justice' 'Marseille' 'maire' 'réhabilitation' 'logement' Exemplaires
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Titre : "AGIR DANS UN DESERT ?... NE PAS BAISSER LES BRAS ! " Titre original : Compte-rendu - 12/07/2004 Type de document : texte imprimé Auteurs : Martine Derain, Auteur ; Daniel Carrière, Auteur du commentaire ; Nouredine Abouakil, Auteur du commentaire Editeur : Centre ville pour tous Année de publication : 2004 Note générale : A l'occasion d'une assemblée de l'association un centre ville pour tous Martine Derain a fait un compte rendu commenté de cette rencontre. Ce texte comporte des précisions sur une rencontre avec l'autorité préfectorale et sur l'interpellation des élus marseillais. Langues : Français (fre) Catégories : Interventions publiques
PublicationsMots-clés : 'association' 'Marseille' 'Préfet' 'réhabilition' "AGIR DANS UN DESERT ?... NE PAS BAISSER LES BRAS ! " = Compte-rendu - 12/07/2004 [texte imprimé] / Martine Derain, Auteur ; Daniel Carrière, Auteur du commentaire ; Nouredine Abouakil, Auteur du commentaire . - [S.l.] : Centre ville pour tous, 2004.
A l'occasion d'une assemblée de l'association un centre ville pour tous Martine Derain a fait un compte rendu commenté de cette rencontre. Ce texte comporte des précisions sur une rencontre avec l'autorité préfectorale et sur l'interpellation des élus marseillais.
Langues : Français (fre)
Catégories : Interventions publiques
PublicationsMots-clés : 'association' 'Marseille' 'Préfet' 'réhabilition' Exemplaires
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Compte rendu de la recontre du 12/07/2004Adobe Acrobat PDF " Arrêtons de démolir! : 14 propositions d'André Jollivet " / André Jollivet
Titre : " Arrêtons de démolir! : 14 propositions d'André Jollivet " Type de document : texte imprimé Auteurs : André Jollivet, Auteur Editeur : Convention Citoyenne Année de publication : 2012 Note générale :
Lors des Etats généraux du logement, André Jollivet, président de la Maison de l'Architecture et de la Ville (MAV - PACA) a proposé ds pistes de réfelxion et d'action.
A lire...
Parce que Marseille et sa Métropole est un territoire marqué par le logement social, et les politiques urbaines, parce qu’il existe des réalisations emblématiques, des grands ensemble remarquables, on peut faire que ce territoire soit un laboratoire des politiques urbaines et du logement.
Un lieu où on expérimente, où on innove, où on met en mouvement tous les acteurs, et les habitants en particulier.
Pourquoi ?
Parce que malgré tous les efforts consentis par la collectivité, les résultats ne sont pas à la hauteur des enjeux.
C’est vrai que le constat est sévère.
La politique de la ville est en panne, et probablement en panne de portage politique.
La crise du logement est devenue massive en France, et touche maintenant plus de 10 millions de personnes. Selon le dernier rapport de la fondation abbé Pierre, les plus affectées étant évidemment celles qui se trouvent totalement privées de logement ou très mal logées, soit plus de 3,6 millions de personnes.
Le coût du logement a augmenté de 107% en 10 ans, tandis que les revenus n’ont crû que de 17%.
Le montant des loyers a enregistré une hausse de 47%, et les accédants à la propriété doivent y consacrer près de 43% de leurs revenus.
Nous ne partons pas de rien
A la reconstruction déjà, ce territoire a été en pointe sur des expériences originales, qui ont fait l’histoire du logement social. Je pense aux Castors.
Ce territoire a été dès la fin des années 70, un lieu d’expérimentation important avec les premières opérations de requalification urbaine.
Un lieu où la parole des habitants a été prise en compte, celui où est né l’ingénierie sociale.
Les premières opérations de changement d’usages, les premières régies de quartiers, ici, plus qu’ailleurs peut-être, on a mis en place des dispositifs expérimentaux.
Ce sont ces dispositifs qui ont permis la résorption des derniers bidonvilles, dans la dignité des habitants et sans exclusion aucune.
C’est un territoire riche de l’expérience de tous les acteurs de terrain, maîtres d’ouvrages, maîtres d’œuvres, réseaux d’entreprises.
C’est pour cela que dans cette situation, je plaide pour un renouveau des politiques d’expérimentation et d’innovation.
Bien sûr on nous dira que c’est très difficile, que les marges sont étroites, mais tout est bon à prendre, on nous dira tant de choses…
On nous dira aussi que l’on produit des logements, et c’est vrai, mais qui ne logent pas les plus pauvres, et qui ne logent pas les classes moyennes.
On nous dira qu’on construit des logements aux normes actuelles et aux exigences du grenelle de l’environnement.
Mais alors comment se fait-il que ces logements et leurs typologies, ne correspondent pas du tout aux souhaits de nos concitoyens et à leurs nouveaux mode de vie ?
C’est dans un contexte d’encadrement complet de la construction, encadrement qui se veut règlementaire, technique et sociétal, que nous produisons des logements.
Mais ces logements n’ont évolué depuis trente ans, que presque uniquement dans un sens règlementaire et normatif.
Le logement est devenu un assemblage d’espaces, exactement définis par une fonction très marquée.
Le seul positionnement de l’interrupteur de la prise commandée dans une chambre de 2,70x3,40 m, implique la position du lit, implique une seule façon de meubler, et ainsi peut être une seule façon d’habiter.
Et que deviendront ces produits dans quelques années ?
Ceux issus d’une fiscalité limitée dans le temps, avec des structures constructives rigides et peu évolutives?
Il est surprenant de constater que les logements démolis aujourd’hui sont environ 15% plus grands que ceux que l’on construit, alors que la demande de logements différents et plus grands s’impose.
Ce que nous savons, ce que nous a appris de l’histoire du XXème siècle, et de la sociologie entre autre, c’est que la vie est complexe, que les individus sont différents, (cette différence est d’ailleurs perçue comme une richesse), que les pratiques de l’espace ne sont pas identiques pour tous.
Les modes d’habiter ne sont pas identiques.
Nous avons mesuré avec l’expérience des réhabilitations, combien le produit unique était une erreur, une vue de l’esprit, la cellule unique de type 3, le plan de masse comme un tableau de Mondrian, et j’en passe et des meilleures.
Produire du logement aujourd’hui est devenu complexe, et cette complexité a multiplié les intervenants.
Mais cette complexité n’est pas tombée du ciel, c’est le législateur qui l’a produite pour l’essentiel.
Alors ce qui est fait peut être défait.
L’expérimentation est importante, elle ne règlera pas à elle seule la question de la production du logement mais elle permettra de tester, de prouver, d’évaluer d’autres façons de faire.
Esquissons quelques pistes
Même s’il semble difficile de déroger aux exigences du grenelle de l’environnement, il faut désacraliser la technique.
Il y a une croyance qui consiste à penser que la problématique de l’énergie dans le logement, dépend exclusivement de solutions techniques.
En effet si d’un côté les techniques sont de plus en plus performantes, d’un autre coté il y a une multiplication des consommations d’énergies, elle-même dopée par de nouveaux équipements.
Nous sommes dans une société consumériste.
Est on certain de ne pas produire des inégalités nouvelles ? La fracture énergétique existe, il ne faut pas lire un projet avec le seul prisme énergétique.
1- Arrêtons de démolir.
Avec tous les chiffres qui témoignent d’un déficit de logement, engager une politique de démolition/reconstruction, qui dans les faits montre que l’on détruit plus que l’on construit, pose question.
Si la modernité est un projet inachevé, interrogeons nous et faisons avec. Terminons les choses, et pour cela favorisons la transformation plutôt que la démolition.
Poursuivons la construction du passé, et optons pour ne jamais démolir, enlever ou remplacer, mais toujours ajouter, transformer et réutiliser.
Les moyens financiers mobilisés pour une démolition peuvent être, d’un point de vue économique, bien plus judicieusement utilisés pour la conservation et l’amélioration durable des logements concernés.
On laisse croire que les barres connaissent des problèmes de densité, alors que plus on va dé densifier, plus il y aura des problèmes, et moins on créera d’équipements qui font aujourd’hui déjà défaut.
2- Autorisons nous une adaptation pour chaque cas de logement, et singularisons les situations.
3- Mettons en place un urbanisme de situation.
Nous avons un urbanisme complètement dépassé. Ceux qui font acte d’urbanisme considèrent le plus souvent qu’ils sont en position de création, alors que fondamentalement, nous sommes en situation de transformation de l’existant.
La ville doit être considérée pour ce qu’elle est c’est-à-dire un phénomène social, géographique, et morphologique.
On ne peut la faire évoluer que par substitution, déplacement, répétition, densification, superposition, bref, par un ensemble de modifications successives qui constituent les moyens d’enrichissement de l’espace de vie.
Mais il faudra en amont des stratégies territoriales précises permettant d’élaborer des dispositifs capables, plutôt qu’une planification formelle et normative.
4- Il faut révéler d’abord l’usage, c’est lui même qui façonne l’espace public et non l’inverse.
5- Il faut réfléchir à la mutualisation de certains équipements.
6-Il faut concevoir et réaliser des logements diversifiés.
Le logement collectif peut être une alternative à la maison individuelle.
Pour cela offrir des typologies de passion, comme le logement jardin, qui permet à ceux qui le souhaitent d’avoir une véritable terrasse jardin.
7-Il faut réfléchir à nouveau le principe des distributions, la question de la coursive comme moyen de distribution, de paire avec une rationalisation du plan.
8- Il faut travailler en amont avec les concessionnaires.
Quand on sait par exemple leurs exigences d’avoir des gaines de plus en plus grandes, alors que l’on assiste à une miniaturisation des équipements.
Je vous rappelle que c’est récemment qu’on vient d’échapper à la deuxième cage d’ascenseur.
9-Adapter la répartition des types aux contraintes de la parcelle, et pas seulement à un programme.
Le logement n’est pas un produit manufacturé, chaque opération est spécifique. C’est la parcelle qui produit les typologies, c’est un moyen de réduire le coût.
10- Il faut renouveler la question du prêt à finir.
Travailler l’organisation de la cellule liée aux nouveaux modes de vie.
11-On peut envisager un démembrement de la propriété, en distinguant le droit de propriété du foncier, celui du bâti et le droit d’usage.
12- il faut repenser le logement au delà de la seule alternative de location ou de propriété individuelle.
13-Il faut soutenir voire susciter des associations, des groupes de citoyens prêts à expérimenter d’autres formes d’habitat.
Habitat en autopromotion, coopératives d’habitation, habitat coopératif diffus et divers projet d’habitat groupés participatifs.
Ces différentes formes partagent un certain nombre de préoccupations concernant les ravages de la spéculation, la place des habitants dans la décision et la gestion et l’importance de la solidarité.
14- Arrêtons la construction de logement pour les voitures, c’est indécent, et l’alternative est bien dans le développement des transports en commun.
Pour conclure,
Il faut mener un travail de recherche des marges, et travailler à un inventaire exhaustif des possibles.
L’expérimentation doit être une préoccupation de tous les acteurs et pas seulement du PUCA.
Mais qui dit expérimentation dit évaluation.
En France nous avons beaucoup expérimenté à une certaine époque, mais nous n’avons pas toujours suivi ces expérimentations d’évaluation.
L’évaluation devra être concomitante de l’expérimentation.
Il faut ré enchanter la question du logement, et il faut introduire du désir dans cette production.
Si le logement est une nécessité vitale, rien n’empêche qu’il soit désirable.
Ce sont des vies et des histoires de vie qui vont s’y inscrire.
Site des Etats généraux du logement de MPMLangues : Français (fre) Catégories : Interventions publiques
PublicationsMots-clés : 'architecte' 'urbanisme' 'habitat' 'Marseille' " Arrêtons de démolir! : 14 propositions d'André Jollivet " [texte imprimé] / André Jollivet, Auteur . - [S.l.] : Convention Citoyenne, 2012.
Lors des Etats généraux du logement, André Jollivet, président de la Maison de l'Architecture et de la Ville (MAV - PACA) a proposé ds pistes de réfelxion et d'action.
A lire...
Parce que Marseille et sa Métropole est un territoire marqué par le logement social, et les politiques urbaines, parce qu’il existe des réalisations emblématiques, des grands ensemble remarquables, on peut faire que ce territoire soit un laboratoire des politiques urbaines et du logement.
Un lieu où on expérimente, où on innove, où on met en mouvement tous les acteurs, et les habitants en particulier.
Pourquoi ?
Parce que malgré tous les efforts consentis par la collectivité, les résultats ne sont pas à la hauteur des enjeux.
C’est vrai que le constat est sévère.
La politique de la ville est en panne, et probablement en panne de portage politique.
La crise du logement est devenue massive en France, et touche maintenant plus de 10 millions de personnes. Selon le dernier rapport de la fondation abbé Pierre, les plus affectées étant évidemment celles qui se trouvent totalement privées de logement ou très mal logées, soit plus de 3,6 millions de personnes.
Le coût du logement a augmenté de 107% en 10 ans, tandis que les revenus n’ont crû que de 17%.
Le montant des loyers a enregistré une hausse de 47%, et les accédants à la propriété doivent y consacrer près de 43% de leurs revenus.
Nous ne partons pas de rien
A la reconstruction déjà, ce territoire a été en pointe sur des expériences originales, qui ont fait l’histoire du logement social. Je pense aux Castors.
Ce territoire a été dès la fin des années 70, un lieu d’expérimentation important avec les premières opérations de requalification urbaine.
Un lieu où la parole des habitants a été prise en compte, celui où est né l’ingénierie sociale.
Les premières opérations de changement d’usages, les premières régies de quartiers, ici, plus qu’ailleurs peut-être, on a mis en place des dispositifs expérimentaux.
Ce sont ces dispositifs qui ont permis la résorption des derniers bidonvilles, dans la dignité des habitants et sans exclusion aucune.
C’est un territoire riche de l’expérience de tous les acteurs de terrain, maîtres d’ouvrages, maîtres d’œuvres, réseaux d’entreprises.
C’est pour cela que dans cette situation, je plaide pour un renouveau des politiques d’expérimentation et d’innovation.
Bien sûr on nous dira que c’est très difficile, que les marges sont étroites, mais tout est bon à prendre, on nous dira tant de choses…
On nous dira aussi que l’on produit des logements, et c’est vrai, mais qui ne logent pas les plus pauvres, et qui ne logent pas les classes moyennes.
On nous dira qu’on construit des logements aux normes actuelles et aux exigences du grenelle de l’environnement.
Mais alors comment se fait-il que ces logements et leurs typologies, ne correspondent pas du tout aux souhaits de nos concitoyens et à leurs nouveaux mode de vie ?
C’est dans un contexte d’encadrement complet de la construction, encadrement qui se veut règlementaire, technique et sociétal, que nous produisons des logements.
Mais ces logements n’ont évolué depuis trente ans, que presque uniquement dans un sens règlementaire et normatif.
Le logement est devenu un assemblage d’espaces, exactement définis par une fonction très marquée.
Le seul positionnement de l’interrupteur de la prise commandée dans une chambre de 2,70x3,40 m, implique la position du lit, implique une seule façon de meubler, et ainsi peut être une seule façon d’habiter.
Et que deviendront ces produits dans quelques années ?
Ceux issus d’une fiscalité limitée dans le temps, avec des structures constructives rigides et peu évolutives?
Il est surprenant de constater que les logements démolis aujourd’hui sont environ 15% plus grands que ceux que l’on construit, alors que la demande de logements différents et plus grands s’impose.
Ce que nous savons, ce que nous a appris de l’histoire du XXème siècle, et de la sociologie entre autre, c’est que la vie est complexe, que les individus sont différents, (cette différence est d’ailleurs perçue comme une richesse), que les pratiques de l’espace ne sont pas identiques pour tous.
Les modes d’habiter ne sont pas identiques.
Nous avons mesuré avec l’expérience des réhabilitations, combien le produit unique était une erreur, une vue de l’esprit, la cellule unique de type 3, le plan de masse comme un tableau de Mondrian, et j’en passe et des meilleures.
Produire du logement aujourd’hui est devenu complexe, et cette complexité a multiplié les intervenants.
Mais cette complexité n’est pas tombée du ciel, c’est le législateur qui l’a produite pour l’essentiel.
Alors ce qui est fait peut être défait.
L’expérimentation est importante, elle ne règlera pas à elle seule la question de la production du logement mais elle permettra de tester, de prouver, d’évaluer d’autres façons de faire.
Esquissons quelques pistes
Même s’il semble difficile de déroger aux exigences du grenelle de l’environnement, il faut désacraliser la technique.
Il y a une croyance qui consiste à penser que la problématique de l’énergie dans le logement, dépend exclusivement de solutions techniques.
En effet si d’un côté les techniques sont de plus en plus performantes, d’un autre coté il y a une multiplication des consommations d’énergies, elle-même dopée par de nouveaux équipements.
Nous sommes dans une société consumériste.
Est on certain de ne pas produire des inégalités nouvelles ? La fracture énergétique existe, il ne faut pas lire un projet avec le seul prisme énergétique.
1- Arrêtons de démolir.
Avec tous les chiffres qui témoignent d’un déficit de logement, engager une politique de démolition/reconstruction, qui dans les faits montre que l’on détruit plus que l’on construit, pose question.
Si la modernité est un projet inachevé, interrogeons nous et faisons avec. Terminons les choses, et pour cela favorisons la transformation plutôt que la démolition.
Poursuivons la construction du passé, et optons pour ne jamais démolir, enlever ou remplacer, mais toujours ajouter, transformer et réutiliser.
Les moyens financiers mobilisés pour une démolition peuvent être, d’un point de vue économique, bien plus judicieusement utilisés pour la conservation et l’amélioration durable des logements concernés.
On laisse croire que les barres connaissent des problèmes de densité, alors que plus on va dé densifier, plus il y aura des problèmes, et moins on créera d’équipements qui font aujourd’hui déjà défaut.
2- Autorisons nous une adaptation pour chaque cas de logement, et singularisons les situations.
3- Mettons en place un urbanisme de situation.
Nous avons un urbanisme complètement dépassé. Ceux qui font acte d’urbanisme considèrent le plus souvent qu’ils sont en position de création, alors que fondamentalement, nous sommes en situation de transformation de l’existant.
La ville doit être considérée pour ce qu’elle est c’est-à-dire un phénomène social, géographique, et morphologique.
On ne peut la faire évoluer que par substitution, déplacement, répétition, densification, superposition, bref, par un ensemble de modifications successives qui constituent les moyens d’enrichissement de l’espace de vie.
Mais il faudra en amont des stratégies territoriales précises permettant d’élaborer des dispositifs capables, plutôt qu’une planification formelle et normative.
4- Il faut révéler d’abord l’usage, c’est lui même qui façonne l’espace public et non l’inverse.
5- Il faut réfléchir à la mutualisation de certains équipements.
6-Il faut concevoir et réaliser des logements diversifiés.
Le logement collectif peut être une alternative à la maison individuelle.
Pour cela offrir des typologies de passion, comme le logement jardin, qui permet à ceux qui le souhaitent d’avoir une véritable terrasse jardin.
7-Il faut réfléchir à nouveau le principe des distributions, la question de la coursive comme moyen de distribution, de paire avec une rationalisation du plan.
8- Il faut travailler en amont avec les concessionnaires.
Quand on sait par exemple leurs exigences d’avoir des gaines de plus en plus grandes, alors que l’on assiste à une miniaturisation des équipements.
Je vous rappelle que c’est récemment qu’on vient d’échapper à la deuxième cage d’ascenseur.
9-Adapter la répartition des types aux contraintes de la parcelle, et pas seulement à un programme.
Le logement n’est pas un produit manufacturé, chaque opération est spécifique. C’est la parcelle qui produit les typologies, c’est un moyen de réduire le coût.
10- Il faut renouveler la question du prêt à finir.
Travailler l’organisation de la cellule liée aux nouveaux modes de vie.
11-On peut envisager un démembrement de la propriété, en distinguant le droit de propriété du foncier, celui du bâti et le droit d’usage.
12- il faut repenser le logement au delà de la seule alternative de location ou de propriété individuelle.
13-Il faut soutenir voire susciter des associations, des groupes de citoyens prêts à expérimenter d’autres formes d’habitat.
Habitat en autopromotion, coopératives d’habitation, habitat coopératif diffus et divers projet d’habitat groupés participatifs.
Ces différentes formes partagent un certain nombre de préoccupations concernant les ravages de la spéculation, la place des habitants dans la décision et la gestion et l’importance de la solidarité.
14- Arrêtons la construction de logement pour les voitures, c’est indécent, et l’alternative est bien dans le développement des transports en commun.
Pour conclure,
Il faut mener un travail de recherche des marges, et travailler à un inventaire exhaustif des possibles.
L’expérimentation doit être une préoccupation de tous les acteurs et pas seulement du PUCA.
Mais qui dit expérimentation dit évaluation.
En France nous avons beaucoup expérimenté à une certaine époque, mais nous n’avons pas toujours suivi ces expérimentations d’évaluation.
L’évaluation devra être concomitante de l’expérimentation.
Il faut ré enchanter la question du logement, et il faut introduire du désir dans cette production.
Si le logement est une nécessité vitale, rien n’empêche qu’il soit désirable.
Ce sont des vies et des histoires de vie qui vont s’y inscrire.
Site des Etats généraux du logement de MPM
Langues : Français (fre)
Catégories : Interventions publiques
PublicationsMots-clés : 'architecte' 'urbanisme' 'habitat' 'Marseille' Exemplaires
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